Mettre en avant l’expérience du Maroc en matière de décentralisation

Rabat, la première ville africaine et arabe à abriter le Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux.
Source: Le Matin
Selon Fathallah Oualalou, maire de Rabat, président de la commission des finances locales de la CGLU et vice-président de CGLU Afrique du Nord, c’est la première fois qu’un tel événement est organisé dans un pays d’Afrique ou du monde arabe. Quelque 3 000 maires et personnalités concernées par le thème de la ville seront de la partie.
C’est un congrès qui va accueillir beaucoup de personnalités connues mondialement, des maires, des prix Nobel, d’anciens Chefs d’État et peut être même des Chefs d’État en exercice. «Ce congrès se tiendra à un moment où l’on cherche des solutions aux problèmes qui touchent le fonctionnement des villes. La région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient est concernée au premier chef vu les transitions qu’elle vit. Il faut rappeler que les villes se trouvent actuellement au centre d’un débat mondial. Ce débat porte sur l’habitat III de l’ONU et l’Habitat agenda plus 2015», explique-t-il.
C’est dire l’importance des enjeux liés au Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux. En effet, pas moins 3 500 décideurs internationaux (dirigeants locaux et régionaux, représentants des organisations internationales et des institutions financières, partenaires de la société civile et du secteur public et privé de plus de 100 pays) prendront part à cette manifestation et débattront de plusieurs questions ayant trait à l’organisation des villes, à l’économie et à la gestion locale. L’un des thèmes principaux qui seront abordés concerne le devenir des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) après l’échéance 2015, ainsi que la mise en place d’un nouvel agenda urbain mondial dans le cadre d’Habitat III en 2016.
Trois questions à : Fathallah Oualalou Maire de Rabat, président de la commission des finances locales de la CGLU et vice-président de CGLU Afrique du Nord
«Mettre en avant l’expérience du Maroc en matière de décentralisation»
Quelle est l’importance de l’organisation à Rabat, en octobre prochain, du quatrième congrès de «Cités et gouvernements locaux unis» ?
C’est le quatrième congrès mondial des villes. C’est la première fois qu’il est organisé dans le monde arabe, en Méditerranée et en Afrique. Rabat a réussi sa candidature pour abriter ce congrès au nom de l’Afrique. Ce congrès est un événement grandiose qui peut être comparé aux olympiades des villes. Il sera marqué par la présence d’un grand nombre de participants. Pas moins de 3 000 maires et personnalités concernées par le thème de la ville seront de la partie. C’est un congrès qui va accueillir beaucoup de personnalités connues mondialement, des maires, des prix Nobel, d’anciens Chefs d’État et peut être même des Chefs d’État en exercice. Ce congrès se tiendra à un moment où l’on cherche des solutions aux problèmes qui touchent le fonctionnement des villes. Notre région est concernée au premier chef, vu les transitions qu’elle vit. Il faut rappeler que les villes se trouvent actuellement au centre d’un débat mondial. Il s’agit du débat habitat III de l’ONU et l’Habitat agenda plus 2015. Les CGLU sont concernés.
Rabat est-elle prête à accueillir cet important événement ?
Rabat s’est bien préparée pour être à la hauteur sur tous les plans, même sur le plan politique. Il ne faut pas oublier que l’année dernière, la capitale a pu être inscrite comme patrimoine mondial de l’humanité, ce qui est un acquis important. Par ailleurs, avec le ministère de l’Intérieur, nous avons mis sur pied une structure qui s’appelle Rabat 2013 avec pour mission de préparer le congrès. Mais il ne faut pas oublier que c’est un congrès qui est organisé par les CGLU. Nous travaillons donc ensemble, nous sur le plan logistique et les CGLU sur le plan thématique.
Comment les maires marocains vont-ils contribuer aux travaux de ce congrès ?
Ce congrès mondial sera un moment de partage par excellence, notamment le partage des bonnes pratiques et des expériences. Il est certain que ce sera l’occasion pour le Maroc et les villes marocaines pour mettre en avant l’expérience marocaine en matière de décentralisation. Ce sera aussi l’occasion d’exposer nos ambitions en matière de régionalisation. De même, nous allons être à l’écoute des expériences des autres pays qui nous ont précédés, non seulement au niveau du fonctionnement des villes, mais surtout en ce qui concerne le financement de leurs activités. Rappelons aussi que, parallèlement au congrès, il va y avoir une grande exposition, Rabat Expo, qui va permettre à tous les métiers liés à la ville d’exposer leurs produits et leur savoir-faire. Une grande partie de cette exposition sera dédiée aux 16 régions ainsi qu’aux grandes villes du Maroc. Propos recueillis par B.M.
Décryptage
La vision et l’agenda des villes et des régions pour le 21e siècle, ainsi que la stratégie et l’action internationale des autorités locales et régionales se décideront dans la capitale du Royaume. Quelque 3 000 maires et personnalités locales seront de la partie. Ils débattront des problématiques de la gestion des villes en présence de nombreuses personnalités connues mondialement dont des prix Nobel, d’anciens Chefs d’État…
