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Interview: Khalifa Sall, Maire de Dakar et Président de CGLU Afrique

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Interview: Khalifa Sall, Maire de Dakar et Président de CGLU Afrique

26.06.2013
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Source: Newsletter City of Rabat. June 2013

1. Le continent africain accueille pour la première fois à Rabat un Sommet de CGLU. Qu’en pensez-vous ?
 
Je me réjouis très fortement de ce choix qui honore le Royaume du Maroc qui s’est toujours illustré dans la promotion des collectivités locales, en apportant un soutien constant au développement du mouvement municipal africain et mondial et à la construction de leurs institutions.

Je vois dans l’organisation du Sommet de CGLU en Afrique une opportunité pour les collectivités locales de se hisser à la hauteur des défis d’une crise mondiale et d’affirmer davantage leur voix dans une reprise globale, durable, solidaire et inclusive de l’économie mondiale, dans la régulation multilatérale et dans la consolidation d’une véritable communauté mondiale.

Singulièrement, la tenue de ce sommet en terre africaine a un sens pour l’Afrique car après l’Europe, après les Amériques et après l’Asie, c’est le temps de l’Afrique. Notre continent offre aujourd’hui à un monde en crise des marges d’investissements publics et privés socialement productifs, tout en étant économiquement et financièrement rentables à moyen et long termes, c’est-à-dire des marges de croissance durable.

Le continent africain offre également des potentialités énormes en matière agricole avec notamment le plus grand potentiel de terres arables au monde pour nourrir à l’horizon 2050 les quelques 9 milliards d'êtres humains que comptera alors notre planète. L'Afrique recèle par ailleurs avec la forêt du bassin du Congo le deuxième plus important massif forestier au monde, indispensable à l'équilibre climatique de la Terre. Il s’y ajoute qu’avec près de 2 milliards d’habitants 3 questions à 2.2 d'habitants notre continent va devenir le foyer humain le plus important au monde en 2050, et hébergera la majorité de la jeunesse, en contrepoint du vieillissement de la population qui caractérisera la plupart des autres régions du monde.

Mais je voudrais évoquer une autre raison, plus émotionnelle, pour laquelle l'Afrique est qualifiée pour accueillir ce 4ème congrès de CGLU. Cette raison est liée à l'histoire de l'unification du mouvement municipal international au moment où nous fêtons son centenaire. Comme vous le savez sans doute déjà, cette unification procède de la volonté des deux plus grandes organisations mondiales d'autorités locales de l’époque: International Union of Local Authorities (IULA) et Fédération Mondiale des Cités Unies (FMCU), de fonder une organisation mondiale capable de parler d’une seule voix sur les questions concernant non seulement les collectivités locales, mais sur l’ensemble des défis auxquels notre monde doit faire face. Les discussions en vue de l'unification ont été longues et difficiles et ont mis pratiquement dix ans pour se conclure. Et il a fallu la conjonction d'une présidence africaine dans chacune des deux organisations pour arriver à bout des obstacles. 

C'est en effet sous l’impulsion de Max N'Gandwe, originaire de Zambie, alors président international de IULA, et Mousse Daby Diagne, originaire du Sénégal, alors président international de la FMCU, que les discussions sur l’unification ont pu aboutir. L'Afrique a donc joué un rôle clé dans l'unification du mouvement municipal mondial, et ce n'est que justice si le congrès mondial des autorités locales et régionales se tient à Rabat, en terre africaine du Maroc.

2. Que pensez-vous du modèle de décentralisation du Maroc ?

Au cours des dernières années, le Maroc a connu des avancées intéressantes dans la mise en œuvre de la politique de décentralisation. On peut valablement s’inspirer de ce qu’il fait dans le domaine de la mise à niveau des villes et collectivités locales en matière d’infrastructures et d’équipement urbains, dans le domaine du financement des budgets des collectivités locales. Le Maroc alloue en effet près de 30% du produit de la TVA aux collectivités locales, ce qui est remarquable comparé aux faibles niveaux de transferts des ressources financières à ces collectivités locales pratiqués par la plupart des autres pays africains. Ceci étant, les politiques de décentralisation sont intimement liées aux trajectoires historiques et institutionnelles propres à chaque pays. Chaque contexte est différent, c’est pourquoi il faut se départir de l’idée de modèle ou de voie à suivre. Cela ne veut pas pour autant dire que l’on ne peut pas apprendre des expériences des autres. En tant qu’organisation unifiée des collectivités locales, CGLU travaille justement au renforcement de ces échanges d’expériences et de ces apprentissages mutuels, le but ultime étant l’amélioration des conditions et du cadre de vie des populations, là où elles vivent.

3. Vous venez d’être élu à la présidence de CGLUA; quelles sont vos priorités pour ce nouveau mandat ?

Je voudrais tout d’abord remercier la communauté africaine des autorités locales pour la confiance qu’elle m’a accordée en me portant à la présidence de notre organisation continentale. Je voudrais ensuite rappeler ce que notre organisation doit à tous ceux qui ont œuvré et œuvrent sans relâche pour sa consolidation, son épanouissement et son rayonnement au service de la cause des collectivités locales d’Afrique. Permettez-moi à ce propos de mentionner tout particulièrement Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Royaume du Maroc, dont la capitale Rabat, abrite le siège de notre organisation. Le Maroc a signé avec CGLU-Afrique un accord de siège qui octroie à notre organisation le statut diplomatique et de multiples facilités qui rendent la conduite de notre mission plus aisée. CGLU Afrique a comme vision de construire l’unité de l’Afrique et de contribuer à son développement en partant de la base. 
 
Je mets donc la contribution des collectivités locales à l’unité du continent parmi les priorités de mon mandat de trois ans. A cet effet, sous l’impulsion du Président du Sénégal, Monsieur Macky Sall, CGLUA travaille à l’adoption, d’ici la fin de mon mandat, d’une Charte Africaine de la Gouvernance locale, et à l’établissement d’un Haut Conseil des Autorités Locales au sein de l’Union Africaine. CGLU Afrique collabore à ce sujet avec la Commission de l’Union Africaine et la Conférence Africaine de la Décentralisation et du Développement Local (CADDEL) qui regroupe les ministres africains chargés des collectivités locales. Je voudrais qu’au terme de mon mandat actuel, CGLU Afrique devienne concrètement la porte d’entrée vers l’Afrique locale ; une Afrique locale décomplexée, compétente au service d’un développement inclusif, et qui contribue de plus en plus au développement durable de l’Afrique et à la consolidation de la paix et de la stabilité sur le continent. Il importe que le mot d’ordre du dernier Sommet Africités tenu à Dakar en décembre 2012, à savoir, construire l’Afrique à partir de ses territoires, connaisse un début de matérialisation à travers l’amorce d’une dynamique en faveur de l’émergence d’une Afrique des Peuples, par-delà l’Afrique des Etats. En somme, et c’est une conviction forte, il nous faut faire en sorte que les collectivités locales deviennent les points d’appui à partir desquels nous jetons des ponts entre les peuples d’Afrique.

L’autre priorité de mon mandat consiste à donner un contenu concret à la contribution des collectivités locales au développement du continent, à la création d’emplois pour les jeunes, à la 4 réalisation d’infrastructures socio-économiques de base et à l’amélioration du niveau et de la qualité de vie des populations. Ceci suppose une plus grande capacité des collectivités locales à intervenir dans le développement économique local. Pour cela, il faut d’abord améliorer le niveau des finances locales et compter, en priorité, sur les ressources propres de nos collectivités locales en consentant des efforts pour améliorer la mobilisation des recettes et pour affecter davantage de ressources aux investissements. Ensuite, il faut trouver d’autres sources de financement du développement local, notamment en facilitant l’accès des collectivités locales à l’emprunt et au marché financier. A ce propos CGLU Afrique a engagé des discussions avec la Banque Africaine de Développement et les banques de développement à l’échelle sous régionale en vue d’améliorer de façon significative l’accès des collectivités locales à l’emprunt et au marché financier. Lors des dernières assemblées de la BAD du 27 au 31 mai 2013 à Marrakech, CGLU Afrique a co-organisé avec CGLU et la Banque Africaine de Développement une session spéciale sur la mise en place d’un instrument spécifique de financement des collectivités locales. 

Le troisième axe majeur que je privilégie au cours de ce mandat est la professionnalisation de l’administration locale avec l’objectif d’inscrire la bonne gouvernance et l’efficacité au cœur du service public local. A ce propos, j’attache un très grand intérêt à la mise en place de l’Académie Africaine des Collectivités locales qui devrait commencer ses activités au cours de l’année 2014. 

Enfin, dans un système international datant de plus de soixante ans conçu pour des relations entre Etats nationaux souverains, et qui plus est montre des signes d’essoufflement, il devient de plus en plus nécessaire de placer les collectivités locales au cœur du projet de coopération pour un nouvel ordre mondial. Voilà pourquoi, je crois qu’au cours de mon mandat, il nous faut avec CGLU et d’autres organisations engager la réflexion et aboutir à des propositions de réforme du système international, en vue d’accroître la place et le rôle des collectivités locales et des autres acteurs non étatiques dans la coopération internationale.


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CGLUA
Décentralisation et Autonomie Locale
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