CGLU: les cités du monde, enjeux de la démocratie

Source: Maroc Journal
Un panel impressionnant de personnalités, parmi lesquels de nombreux maires, ont investi les immenses chapiteaux dressés devant l'hôtel Hilton de Rabat. Au programme, une succession de table-rondes dont une autour du thème ''Accompagner la nouvelle gouvernance''.
Les congressistes ont insisté sur le rôle primordial qu’est amené à jouer le local, à l’heure où de nombreux pays vivent d’importantes transitions d’ordre politique, économique ou encore sociale, notamment dans larégion de Méditerranée remodelée par le printemps arabe.
Plusieurs maires présents ont pointé du doigt la méfiance que manifeste souvent le pouvoir central vis-à-vis des entités locales. Hahmed Hamza, maire de Nouackchott; a ainsi relevé que « trop souvent les pouvoirs centraux considèrent le local comme une menace », citant l’exemple de villes comme Tunis où des maires sont toujours nommés par les autorités centrales.
Les participants ont aussi relaté la problématique liée à l’irruption de nouvelles formes de contestations qui pose de nouveau défis aux acteurs locaux.
C’est le cas dans le pourtour méditerranéen avec la nouvelle donne des révolutions arabe qui interpelle vigoureusement les élus locaux qui doivent imaginer de nouvelles formes de gouvernance, comme l’a fait remarquer Carolina Tohá, maire de Santiago.
Signal d’alarme
La solution, a-t-elle estimée, « réside dans une implication effective des acteurs locaux qui sont plus à même de comprendre les problématiques liées à leur environnement immédiat» .
Le même défi est posé au Brésil qui a récemment était secoué par une importante contestation remettant en cause la politique suivie par le gouvernement.
Ce vent de mécontentements est aussi un signal d’alarme lancé en direction des dirigeants.
Les élus locaux doivent répondre à des problématiques urgentes tel que la hausse du prix du transport, à l’origine de la gronde sociale au Brésil, a prévenu José Fortunati, maire de Porto Alegre une ville avant-gardiste dans le domaine de la démocratie participative.
« Cette crise de la représentativité au niveau local ne concerne pas uniquement les pays les moins avancés. Elle touche même les plus vieilles démocraties comme la France » a souligné Patrick Braouezec, vice-président de la commission inclusion sociale et démocratie participative de CGLU.