Vingt municipalités libanaises au Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux à Rabat
Près de 3 700 représentants de plus de 120 pays, dont le Liban, se sont réunis à Rabat, au Maroc, du 1er au 4 octobre, pour le Sommet mondial de l’organisation Cités et gouvernements locaux unis. (CGLU). Celle-ci est une organisation internationale qui représente et défend les intérêts des gouvernements locaux et régionaux sur la scène mondiale. Sa mission est d’être la voix unifiée et le défenseur de l’autonomie locale démocratique, promouvoir ses valeurs, ses objectifs et ses intérêts, au travers de la coopération entre les gouvernements locaux, comme au sein de la communauté internationale.
Présente dans 155 des 192 états membres des Nations unies, CGLU compte plus de 1 000 villes et 112 associations nationales membres de son réseau.
Au Liban, le réseau de CGLU s’étend sur 78 municipalités et Fédérations de municipalités, réparties dans toutes les régions du pays et représentant plus de 80 % de la population libanaise. Vingt présidents et vice-présidents des conseils municipaux de Kalaa, Tibnine, Antélias et Naccache, Aamik, Araya, Bourj Hammoud, Chiyah, Chouit, Dekouané-Mar Roukoz-Dahr al-Hosn, Furn el-Chebbak-Aïn el-Remmaneh-Tehwitat el-Nahr, de la Fédération des municipalités du littoral du Metn Sud, Hazmieh, Jdeidé-Bauchrieh-Sadd, Nahr Ibrahim, Rawda, Sin-el-Fil , Zahlé-Maallaka et Zouk Mikaël on pris part aux travaux du quatrième sommet mondial de l’organisation, qui avait pour thème : « Imaginer la société, construire la démocratie ».
Le congrès de CGLU se tient tous les trois ans. Il offre aux élus locaux et régionaux du monde entier de se rencontrer et de procéder à des échanges de vues avec les acteurs du secteur privé et des institutions internationales. C’est aussi l’occasion pour les membres de l’organisation d’élire les instances dirigeantes et, pour la présidence, d’examiner collectivement les questions importantes afin d’établir l’agenda mondial pour les trois années à venir et au-delà.
Quatre tables rondes
Les débats ont porté sur un ensemble de problématiques liées aux gouvernements locaux et régionaux. Quatre tables rondes thématiques ont été organisées autour des thèmes de l’amélioration de la qualité de vie, du renforcement de la solidarité entre les territoires, de l’accompagnement de la nouvelle gouvernance locale et enfin de la promotion de la diversité. Les élus libanais ont participé activement aux débats. M. Edmond Gharios, président du conseil municipal de Chiyah, a axé son intervention sur la définition de la stratégie des organisations de villes et de régions dans le cadre de la préparation d’Habitat III et sur l’agenda du développement post-2015, lors d’une session plénière à laquelle ont également participé Mme Ségolène Royal, présidente du Conseil régional de Poitou-Charente (France) et M. Kader Tobas, maire d’Istanbul (Turquie).
M. Nader Ghazal, président du conseil municipal de Tripoli, a de son côté participé à une table ronde ayant pour objectif d’examiner les atouts, les limites et les leviers d’action des gouvernements locaux et régionaux confrontés à de graves difficultés d’ordre intérieur et extérieur, par exemple, des défaillances de l’État de droit, une fragilisation de la société et de l’économie ou encore des catastrophes naturelles ou des conflits, et a évoqué plus spécifiquement la solidarité des autorités locales avec les refugiés syriens.